Pourquoi imaginer un spectacle musical conté et dansé, associant le deuil à une démarche artistique ?
Parce que l’art permet d’engager le débat, la discussion et qu’il nous semble important et urgent d’ouvrir la réflexion et le dialogue autour du deuil et de la mort et ainsi faire évoluer les comportement et accompagnements.
Cet objet artistique nous invite à l’introspection et nous questionne : peut-on parler du parcours du deuil tout en restant lumineux ? Trois fois oui ! Le spectacle est parsemé de clins d’œil étoilés… Cette approche, par le prisme des 4 saisons, permet une meilleure illustration et compréhension du processus de deuil et de ses étapes, même si bien évidemment, celles-ci ne se vivent pas de façon linéaire mais plutôt comme une oscillation (Margaret Stroebe et Henk Schut) .
Cette traversée du deuil suscitera sans aucun doute des émotions. Elle résonnera chez certains, qui se reconnaîtront dans ce qu’ils vivent. Mais elle est surtout un espoir pour tous les endeuillés : « Il y a quelque part, au fond d’un ciel voilé, une étoile qui ne brille que pour soi »⭐.
Les mots, la musique et la danse sont comme un voyage à vivre vers un espace de réparation.
Le récit, sous forme d’autofiction, est écrit dans une adresse directe au public, le spectateur chemine aux côtés de Rocédoric qui partage ses réflexions et dévoile cette traversée intime : du choc à l’apaisement; de l’obscurité à cette petite lumière, juste là, qui brillera à tout jamais.
En fil rouge, une petite voix questionne et éclaire le processus de cicatrisation et offre une consolation aux endeuillés en normalisant leurs vécus.
Et si « Et vous, vous en êtes où ? » se veut intergénérationnelle, c’est parce que le deuil touche, bien évidemment, toute tranche d’âge; nous sommes (ou serons) tous confrontés un jour à la perte …
Cette création originale remplie de poésie, se vit avec le cœur et non le mental…
C’est une douce invitation poétique à entrer dans un espace suspendu hors du temps, ou plutôt dans un autre temps : celui de notre relation avec nos disparus, comme un dialogue intérieur apaisant… qui nous rappelle surtout l’importance de dire aux gens qu’on les aime.
